Dominique Mathieu

Bistanclaque

  • U+0035-000

    Chiffre cinq

  • 1975

    Texte

  • s.n.

    Impression noire, 0,3 × 0,4 cm

  • Parole, №66, p.16

    03.2019

Dominique Mathieu, Bistanclaque, 2009.
Tasseaux et planches en sapin, panneaux d’OSB, MDF teinté noir, panneaux alvéolaires blancs, hublots, suspensions de Pier Giacomo Castiglioni, abat-jour de récupération, plaque de laiton gravée. Production CAC Brétigny—sous la direction de Pierre Bal-Blanc.

Bistanclaque tire son nom d'une onomatopée désignant le bruit des métiers à tisser installés, au XIXe siècle, au sein même de l'espace de vie des canuts lyonnais. Dominique Mathieu en 
reprend les principes de construction simples, à partir de matériaux bon marché, pour réaliser une installation destinée à être le bureau du centre d'art. L'installation s’organise autour d'une structure centrale qui regroupe les postes de travail, un espace de réunion et des éléments de rangement nécessaires au travail quotidien. Le projet pensé par l’artiste comprend éga-
lement des éléments de design (la bibliothèque murale, la moquette, des chaises de Marteen van Severen, un portemanteau d’Achille Castiglioni, des poubelles In Attesa d’Enzo Mari).


Dominique Mathieu, né en 1970, est natif de la Croix-Rousse à Lyon. Designer auto didacte, il vit et travaille à Saint-Ouen. Son père est l’un des derniers canuts en activité jusque dans les années 1980. Marqué par l’esthétique à la fois brutale, complexe et délicate des machines, et la beauté des pièces de soieries réalisées, le designer témoigne d’un intérêt pour les savoir-faire, ce qui l'amène à collaborer avec le monde artisanal et à militer pour une relocalisation de l'économie et pour des productions respectueuses de l'environnement. Adoptant une approche radicale, l’artiste tourne le dos à une certaine pratique du design et notamment celle des grandes industries. Après avoir collaboré durant sept ans avec des cabinets d'architecture et de design, il ouvre son propre studio en janvier 2000. Son travail se concentre alors principalement sur la conception de mobiliers et d'objets. En 2005, il reçoit pour l'ensemble de son travail le «Grand prix de la création de la ville de Paris» dans la catégorie designer confirmé. Ses pièces ont intégré les collections du Fonds national d’art contemporain (FNAC) et du Centre Georges-Pompidou. En 2000-2001, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. Il est représenté par la galerie Salle Principale (Paris).