The Lost Opera
Tony Regazzoni

23.09.16—01.07.17

  • U+004F-000

    Lettre maj. latine O

  • BRÉTIGNY AUJOURD'HUI

    Titrage

  • s.n.

    Impression, 2,7 × 1,9 cm

  • Brétigny Aujourd'hui, №2, couverture

    11.1984

Répondant à une invitation conjointe du CAC Brétigny et du Théâtre Brétigny, Tony Regazzoni déploie toute l'année 2016-2017 un travail qui fait écho à la programmation de la scène conventionnée.

The Lost Opera (1/3): Septembre—Décembre 2016

Constituée de trois épisodes, la vidéo Genesis est présentée pour la première fois dans son intégralité au CAC Brétigny, au sein d’une installation, spécialement produite pour l’occasion, qui reproduit un intérieur domestique. Mimant la succession d’images et de registres que l’on peut voir à la télévision, la vidéo est néanmoins scénarisée autour de symboles qui évoquent les mythes cosmogoniques. Le film Genesis a été produit grâce au soutien de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, de la Drac Île-de-France, de l’Abbaye Royale de Fontevraud et de la Maison Ackerman à Saumur.

Les scénettes dont les décors et les protagonistes se confondent pour rejouer une certaine histoire de l’humanité, du progrès, de la modernité sont pensées comme des peintures religieuses et/ou symboliques mais aussi comme des publicités mettant en avant des objets et inventions mythologiques. Le photomontage New Horizons dépeint un ensemble d’évènements tragiques sur fond d’écran coloré, tels que l’explosion de la Navette Challenger en 1986 ou le naufrage du Costa Concordia en 2012. Célébrant les croyances de l’Homme moderne, ces compositions mettent en scène les histoires (officielles et officieuses) de ce dernier, qui, dans la course au progrès, génère autant d’échecs que de réussites.

The Lost Opera (2/3): Janvier—Mars 2017

En réponse à «La Force des Illusions», deux techniques d’imagerie 3D low-tech ont servi à la réalisation de ces nouvelles créations: l’anaglyphe, qui recrée par assimilation du cerveau une impression de profondeur et d’objets en trois dimensions, et le bas-relief. Le spectateur est invité à porter les lunettes pourvues de filtres anaglyphiques (rouges et bleus) pour admirer un paysage martien fantasmé. À l’instar d’un décor de théâtre, une fresque imitant un mur en ruine vient masquer les éléments techniques. Jouant sur la double illusion, des procédés techniques employés d’une part, du paysage composé d’autre part, l’image ainsi créée renvoie aux fantasmagories de la conquête spatiale et à celle de Mars en particulier.

Une nouvelle composition accueille également les visiteurs à l’entrée du Théâtre et reprend, comme celle précédemment créée, une forme hybride entre publicité et peinture. Celle-ci évoque la peinture surréaliste autant que les bannières publicitaires au graphisme éloquent. L’avion de chasse français Mirage 2000, une réplique américaine de Stonehenge en Béton, la tour dorique ruinée du Désert de Retz ou encore le crâne de l’Homme de Piltdown se disputent la surface de la bannière, gardant un lien étroit avec le simulacre, le trompe-l’œil et l’illusion.

The Lost Opera (3/3): Avril—Juin 2017

Répondant à la thématique choisie par le Théâtre pour sa troisième partie de saison: «À mort la mort», Tony Regazzoni invite les visiteurs à confronter leur ostensible immortalité numérique à leur mort physique. Il propose à chaque volontaire de se mettre en scène pour réaliser son propre portrait (selfie) en situation de danger ou de mort imminente qu'il pourra ensuite partager sur les réseaux sociaux via le hashtag #megadeath, titre de l'installation. Les images ainsi collectées sur Instagram ou Facebook resteront visibles pour une durée indéterminée, nous survivant peut-être pour certaines d’entre elles.

 

Né en 1982, Tony Regazzoni vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’École cantonale d’art de Lausanne en 2006 et de l’École nationale supérieure d’art de Dijon en 2005. Plusieurs expositions personnelles et collectives lui ont été consacrées ces dernières années: à la galerie Machete (Mexico) en 2016, aux Abattoirs—Frac Midi-Pyrénées (Toulouse) et au Crédac (Ivry-sur-Seine) en 2015, à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen) en 2013, etc.

Agenda

  • Samedi 19 novembre 2016, 17h-21h

    Tony Regazzoni—The Lost Opera (1/3)

    Vernissage

    Tony Regazzoni évolue toute l'année sur les sujets abordés par le Théâtre, en coréalisation avec celui-ci. Ses compositions au caractère mythologique réalisées entre 2012 et 2015 mettent en scène les histoires officielles et officieuses de l’Homme moderne qui, dans sa course au progrès, génère autant d'échecs que de réussites.

  • Samedi 4 février 2017, 17h-21h

    The Lost Opera (2/3), Tony Regazzoni

    Vernissage

    Tony Regazzoni intervient tout au long de l’année dans le patio et le hall du Théâtre. À partir de deux techniques d’imagerie 3D low-tech , Tony Regazzoni créé un paysage qui renvoie aux fantasmagories de la conquête spatiale et à celle de Mars en particulier.

  • Samedi 13 mai 2017, 17h-21h

    The Lost Opera (3/3), Tony Regazzoni

    Vernissage

    Parallèlement à «Discours primal» et en coréalisation avec le Théâtre Brétigny, Tony Regazzoni intervient tout au long de l’année dans le patio et le hall du Théâtre. Du 22 avril au 3 juin, il livre le troisième et dernier opus de The Lost Opera, en réponse à la thématique choisie par le Théâtre pour sa troisième partie de saison: «À mort la mort».