La pensée souterraine

Louise Hallou

  • U+0075-001

    Lettre min. latine u

  • Minute et Traditionnelle

    Enseigne

  • s.n.

    Adhésif, 4 × 3 cm

  • Arpajon

    s.d.

«La pensée souterraine»

Commissaire: Thomas Maestro

Pour sa résidence de co-création avec les enfants de plusieurs classes des écoles élémentaires de Cheptainville, Avrainville et Guibeville, Louise Hallou mène le projet «La pensée souterraine». L’artiste et les enfants partent en exploration en Essonne, à la recherche de grottes, de souterrains et de terrains vagues. Au fil de leur enquête, elles et ils forment leur communauté secrète et imaginent son langage, ses rites, ses fêtes et ses costumes.

Pendant la résidence, des correspondances codées sont mises en place entre les différents groupes d’enfants et l’artiste, permettant à la communauté naissante d’échanger discrètement des idées. Les traces de ces activités, les secrets et messages échangés, les outils créés ou les résultats de fouilles sont collectés pour créer une «pensée souterraine». Elle traduit un monde complexe allant plus loin que son apparente superficialité, où diverses personnes se réunissent pour imaginer une nouvelle manière d’être en collectif. Ces différentes expériences nourrissent la création de fanzines qui deviennent l’archive évolutive des actions et réflexions menées. Ponctuellement, les groupes sont accompagnés par d’autres artistes dont le travail est lié à la musique expérimentale. Ces occasions permettent de concevoir une bande-son de la communauté souterraine, mais aussi de proposer des temps d’écoute collective propices au calme et à la réflexion.

La forme finale du projet est une kermesse sauvage, co-organisée par les enfants et l’artiste. Ce moment festif permet à la communauté formée au fil des mois de partager ses objets et expérimentations performatives «au grand air». La kermesse devient le lieu et le moment de refaire surface.

 

Après un parcours en école d’art (ESADHaR Le Havre et Rouen), Thomas Maestro a choisi d’ouvrir sa pratique artistique à une dimension curatoriale. Il s’est formé dans le cadre d’un master de commissariat d’exposition (Sorbonne Université) et fait partie du collectif Champs magnétiques. Avec ce groupe, il co-construit les cycles d’expositions «Des soleils encore verts» (2021) et “Le réseau des murmures” (2023-2024). Il a également été curateur associé et chargé de projets au Cneai (Centre National Édition Art Image), puis assistant artistique et de commissariat auprès de Daniel Purroy à Vitry-sur-Seine (artiste et ancien directeur artistique de la Galerie Municipale Jean-Collet). Il est également membre du duo artistique et curatorial Éléments partout, cofondé en 2020 avec sa collaboratrice Agathe Schneider. Il s’intéresse aux secrets, aux décalages du réel, aux ruines et aux cabanes, à ce qui est peu visible mais bien présent. La transmission est au cœur de ses envies, en tant que vecteur de mouvements collectifs.

Louise Hallou (née en 1993) vit et travaille à Paris. Diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, elle travaille la performance, l’installation et l’écriture. Elle crée des ensembles poétiques et narratifs qui nous invitent à nous laisser aller à la rêverie collective. L’artiste participe au programme Création en cours des Ateliers Médicis en 2021-2022. Son travail est notamment présenté à la biennale de Mulhouse en 2019 et au 6B à Saint-Denis en 2021.

La résidence  «La pensée souterraine» de Louise Hallou bénéficie du soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles d'Île-de-France—Ministère de la Culture.